Blessé à la main droite depuis le début du mois et sa participation à l’UTS de Nîmes aux côtés notamment de Gaël Monfils, Ugo Humbert n’est toujours pas rétabli. Et à Madrid encore, c’est avec un gros bandage qu’impose cette fracture du cinquième métacarpe consécutive à un coup donné dans une table de chevet dans l’hôtel du Gard où il avait pris ses quartiers pour l’UTS que le Messin s’est présenté.
Diminué de la même façon qu’il n’avait déjà pas pu défendre intégralement ses chances à Monte-Carlo (défaite au premier tour contre l’Australien Alexei Popyrin alors qu’il avait le match en main) ni à Munich la semaine suivante (élimination au deuxième tour contre le Hongrois Marozsan) malgré sa victoire contre l’immense serveur chilien Nicolas Jarry – sa seule victoire depuis le coup d’envoi de la saison sur terre battue – le numéro 2 français et 22e au classement mondial avant le début du tournoi madrilène a encore fait très vite ses valises, après avoir subi d’entrée dimanche la loi (en trois sets) d’Alexandre Muller, autre joueur français. Humbert n’a pourtant pas démérité contre son compatriote.
Humbert : « Cerundolo a signé avec un autre gars, ça me rend fou ! »
L’ex-protégé de Jérémy Chardy avait d’autant moins à rougir qu’il avait eu beaucoup de mal à s’entraîner depuis son arrivée dans la capitale espagnole – et plus généralement depuis qu’il est blessé – faute de trouver des… adversaires. Après sa défaite, l’intéressé n’a d’ailleurs pas hésité à pousser un coup de gueule. « Plus personne ne veut s’entraîner avec moi ! En tant que gaucher, c’est déjà compliqué, mais avec un doigt en moins, c’est pire. À Madrid, j’ai tapé toute la semaine avec des sparrings (partners). »
Et visiblement, à entendre Humbert dans ces propos rapportés sur son compte Twitter par notre confrère de L’Equipe Quentin Moynet, cela avait été encore pire en Bavière. « La semaine dernière à Munich, j’avais signé pour m’entraîner avec Cerundolo. Mais une heure avant l’entraînement, sans me le dire, il a signé avec un autre gars. Ça me rend fou ! Résultat, j’ai joué une demi-heure avec mon kiné. » Le Français en retient une chose : « C’est vraiment un monde de requins ! ».
